Les plans locaux d’urbanisme prévoient fréquemment que les constructions nouvelles en zone A ne sont possible que sous réserve d’être nécessaire à l’exploitation agricole.
Le juge administratif examine avec attention l’existence de cette nécessité et rappelle à cette occasion que la profession du demandeur de l’autorisation d’urbanisme n’est pas une considération entrant en ligne de compte.
La préservation des espaces agricoles et la lutte contre le mitage doivent être conciliés avec la nécessité de ne pas entraver l’activité économique des territoires et notamment l’activité agricole dont la prédominance en Normandie constitue enjeu de dynamisation des territoires ruraux.
Les plans locaux d’urbanisme sont le reflet de cette délicate conciliation et le contentieux résultant de l’application de ces documents réglementaires en est un témoignage instructif.
Saisi par un propriétaire souhaitant développer une activité de poulinage sur sa propriété, le Tribunal Administratif de Caen rappelle tout d’abord l’étanchéité entre règle d’urbanisme et qualité du pétitionnaire.
Le fait d’être ou non agriculteur ne suffit pas à refuser ou à accorder un permis de construire en zone A.
Le Tribunal administratif examine ensuite avec attention si la construction du/des bâtiments est nécessaire pour l’exploitation agricole.
Enfin, la Juridiction examine si les bâtiments créent s’intégreront dans un ensemble au regard de la proximité, de la nature et des caractéristiques des bâtiments existants et futurs.
Au regard de ces éléments, le juge administratif annule le refus de permis de construire et enjoint à la commune de réexaminer la demande du pétitionnaire.
Cette décision a été obtenue par le CABINET BAUGAS-CRAYE.
TRIBUNAL ADMINISTRATIF 1401754